Pourquoi tant de documents médiévaux domfrontais se trouvent-ils à Arras, aux Archives départementales du Pas-de-Calais ? Parce que le comte d’Artois Robert II a été seigneur de Domfront dans la deuxième moitié du XIIIe siècle. Dans cette causerie, J-Ph Cormier nous explique pourquoi et précise ce que l’on sait des séjours du comte et de son épouse à Domfront. Son fils Robert III, popularisé par M. Druon dans son célèbre cycle romanesque “Les rois maudits” a également été seigneur de Domfront après son grand-père, mais il ne subsiste presque aucun document pour cette période
Clair, précis, accessible, dissipe doutes et recherches lentes en ligne
Grand merci de votre exposé, clair, chronologique, concis qui explique par la différence de coutumes la situation, les droits et les prétentions de Robert d’Artois.
Sauriez-vous si Robert III a bénéficié d’un droit de résidence en Seine-et-Marne ? ses résidences sont citées par M. Druon.
Dans l’attente de votre réponse!
Cordialement
Bonjour.
Je ne sais pas de quelle résidence Robert (III) d’Artois aurait disposé dans l’actuelle Seine et Marne, si ce n’est peut-être à Courtenay, mais qui est dans le Loiret, qui lui serait venu de sa grand-mère, 1ère épouse de Robert II, mais je n’ai aucune information documentée là-dessus. Outre leur hôtel à Paris (puis hôtel de Bourgogne, dont il reste la tour dite de Jean sans Peur), les comtes d’Artois possédaient le manoir de Conflans (sur l’actuelle commune de Charenton, à la sortie SE de Paris), mais il est resté en possession de Mahaut.
Avec mes meilleures salutations.
J-Ph Cormier,
ARCD
Complément : Robert III a été seigneur de Conches, Mehun-sur-Yèvre et Domfront, puis comte de Beaumont-le-Roger. Il possédait en outre les terres de Routot et de Quatremares (non loin de la Seine), plus des droits divers dans ce qui seraient de nos jours les cantons de Roye et de Montdidier. Voir nos publications (Le Domfrontais médiéval, n° 13 et 19), ainsi que H; de Frondeville dans le Bull de la Soc des Antiquaires de Normandie t;45, 1937 et E. Magnou-Nortier (Cahiers Léopold Delisle, t; XLIV, 1995).,
J-PH CORMIER
ARCD